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133 élèves bruxellois toujours sans école : le PTB pointe la responsabilité du gouvernement régional

133 élèves bruxellois toujours sans école : le PTB pointe la responsabilité du gouvernement régional

En réponse aux questions des parlementaires ce jeudi, la ministre Désir a annoncé qu’il restait 133 élèves bruxellois sans école, sur 167 en communauté française. Pour le député PTB Jean-Pierre Kerckhofs : “Cette situation, spécifique à Bruxelles, est inacceptable. La Région doit prendre ses responsabilités et arrêter de renvoyer la balle aux autres”. Pour résoudre le problème, le parti de gauche demande un plan public de création d’école.

Jean-Pierre Kerckhofs, ancien enseignant, député PTB au parlement bruxellois et à la communauté française : “Chaque année, les parents bruxellois vivent un stress intense. Cette situation est spécifique à Bruxelles où il y a un cruel manque de planification. Conséquences : des élèves ratent leur rentrée, d’autres doivent finalement aller dans une école située à plus d’une heure de chez eux, certains doivent même se résigner à l’enseignement à domicile... C’est inacceptable pour nous. Il est trop facile de remettre la faute sur les parents et de dire qu’il y a suffisamment de place ailleurs. Les parents et les élèves ont raison de vouloir une chouette école proche de chez eux.”

Le PTB pointe en premier lieu un problème de manque de place. Jean-Pierre Kerckhofs : “Il y a un manque de places, notamment à l’échelle des quartiers et des communes. La faute à la Région qui n’active pas les leviers nécessaires. Il faut pouvoir aménager le territoire de manière à répondre aux besoins au niveau local. Combien de gros projets privés voit-on fleurir sans que le gouvernement n’impose de construire suffisamment d’équipements collectifs ? Le gouvernement parle de plans de construction d’école, mais en réalité il s’agit d’appels à projets, finalement assez hasardeux, ça ne répond pas à l’urgence. Ce qu’il faut c’est un véritable plan public. Plus d’écoles, ça veut aussi dire que la ministre de l’enseignement devra arrêter de gonfler toujours plus les places au sein des écoles actuellement très demandées, certaines sont devenues surpeuplées. C’est aussi une condition pour, à terme, diminuer le nombre d’élèves par classe, pour enfin pouvoir faire réussir tous nos jeunes.”

Pour que la situation soit moins critique et plus juste, le député du parti de gauche évoque une autre façon d'aborder les inscriptions. Jean-Pierre Kerckhofs : “Si on veut éviter ce genre de situation dans le futur, il faudra appliquer le principe de la place garantie. Ça veut dire que les autorités doivent proposer une place dans une école de proximité pour chaque enfant. Et cette proposition doit être faite de manière telle que toutes les écoles soient socialement mixtes. Il est prouvé que cela tire l'ensemble des élèves vers le haut, au contraire du système à deux vitesses actuel, particulièrement aigu à Bruxelles. Et en plus, cela diminue drastiquement les trajets parcourus... Bien sûr les parents pourraient refuser et se débrouiller pour choisir une autre école s’ils le souhaitent. Mais ça éviterait les situations très graves qu'on connaît maintenant.”