Le PTB dénonce la nouvelle augmentation de 4,7 % prévue en février 2025 et demande que l’indexation automatique des tarifs des transports en commun soit retirée du contrat de gestion de la STIB. Moins de six mois après une première hausse, cette décision porte à 10 % l’augmentation de l’abonnement annuel en un temps record, qui passe de 500 à 550 euros. Alors que l’indexation des salaires ne couvre absolument pas toutes les augmentations de la vie quotidienne, cette nouvelle attaque contre le portefeuille des Bruxellois et des Bruxelloises leur fera perdre du pouvoir d’achat.
Le PTB dénonce la manière dont ces augmentations sont imposées. Le nouveau contrat de gestion de la STIB introduit une indexation des tarifs, alors que ces décisions devraient être soumises à un vote du Parlement bruxellois. "Comment peut-on accepter que des décisions aussi lourdes de conséquences pour les citoyens soient prises dans leur dos ? Les Bruxellois et Bruxelloises subissent ces hausses sans débat, sans transparence et sans aucune possibilité de peser sur les choix politiques", s’insurge Françoise De Smedt, cheffe de groupe du PTB au Parlement bruxellois.
Au lieu d’augmenter les tarifs pour combler le budget, le PTB appelle à s’attaquer aux frais de consultance exorbitants de la STIB, qui ont dépassé les 140 millions d’euros au cours des 5 années précédentes. "Comment justifier de telles dépenses alors qu’on demande toujours plus aux usagers ? Cet argent aurait pu être utilisé pour renforcer le service ou geler les tarifs. C’est une gestion indécente qui pèse sur la population bruxelloise, et c’est inacceptable", affirme la députée.
"L’eau, le gaz, l’électricité, les loyers… tout augmente, sauf les salaires. Cette nouvelle hausse des tarifs des transports en commun, en plus des autres charges qui pèsent sur les ménages, est insoutenable", déclare Françoise De Smedt. "Plutôt que de rendre les transports accessibles et attractifs, ces augmentations pénalisent davantage ceux qui n’ont pas d’autre choix que de les utiliser". Le PTB demande le gel immédiat des tarifs de la STIB, avec la suppression de l’indexation automatique inscrite dans le contrat de gestion, ainsi qu’un audit des frais de consultance de la STIB. "Ce n’est pas aux usagers de payer les pots cassés d’une gestion inefficace. Les transports publics doivent être abordables pour tous, pas un luxe", conclut Françoise De Smedt.