Le gouvernement bruxellois impose une nouvelle cure d’austérité drastique à la STIB : 65 millions d’euros d’économies à réaliser d’ici la fin de l’année. Le député PTB Oliver Rittweger dénonce une décision qui va détériorer la qualité du service public et aggraver les conditions de travail des agents, alors que des dépenses démesurées subsistent au sommet de l’entreprise.
Dans une lettre adressée au personnel, la direction de la STIB confirme qu’elle se voit imposer par le gouvernement d’économiser 15 millions d’euros sur ses frais de fonctionnement et 50 millions sur ses investissements en seulement cinq mois. « C’est une attaque frontale contre la mission de service public de la STIB », réagit le député Rittweger de Moor. « Les impacts seront désastreux, tant pour la qualité de transport public aux voyageurs que pour le personnel qui sera impacté. Concrètement, ça signifiera des stations et des véhicules moins nettoyés, une diminution de l’offre pour les PMR et toujours pas de renforcement de la prévention et de la sécurité sur le réseau. Sans parler de la pression accrue sur le personnel, déjà soumis à des conditions de travail éprouvantes et dont les revendications des organisation syndicales resteront sans réponse“.
Le député pointe également les priorités budgétaires du gouvernement et de la direction de la STIB : « On demande à nouveau des sacrifices aux travailleurs et aux usagers, mais en cinq ans, le salaire du CEO de la STIB a bondi de près de 40 %, passant de 269.000 à 375.000 euros par an. Dans le même temps, 140 millions ont été dépensés en frais de consultance, et les 14 membres de la direction roulent en grosses voitures de société. Ce n’est pas aux voyageurs et aux agents de la STIB de payer les erreurs de gestion politique, comme le fiasco du métro 3. »