
Fiasco politique du métro 3 : le PTB demande une commission d'enquête
Françoise De Smedt, cheffe de groupe PTB au Parlement bruxellois : « Ce que la Cour des comptes décrit dans son rapport sur le projet de Métro 3, c’est un scandale d’irresponsabilité politique et de non contrôle face à des consortium privés. Tout ce que le PTB dénonce depuis des années sur le projet Métro 3 est aujourd’hui confirmé noir sur blanc par un organe indépendant. Face à des faits aussi graves, nous demandons qu'une commission d’enquête soit formée au Parlement bruxellois.»
Françoise De Smedt : « Dans son rapport, la Cour des comptes dresse un tableau catastrophique du projet Métro 3. Un coût estimé qui a explosé : de 1,3 milliard € en 2012 à près de 4,8 milliards € en 2024. Un consortium privé (SM Toots – Besix-Jan de Nul-Franki) qui a refusé d’exécuter les travaux et refusé de justifier un surcoût de 150 millions € et un retard de 8 ans, avec des violations de la loi sur les marchés publics. Des fautes d’imprévoyance majeures : sous estimation des coûts totaux du projet dès le départ, manque d’études préliminaires approfondies, … On a confié un projet public majeur à un consortium privé qui fait la loi, bloque les chantiers et gonfle les coûts sans rendre de comptes. Pendant ce temps, les partis politiques qui veulent que le projet actuel continue font payer la facture aux Bruxellois. C’est totalement irresponsable. »
Face à la gravité des constats, le PTB demande la création au sein du Parlement bruxellois d’une commission d’enquête parlementaire sur le projet Métro 3. Françoise De Smedt: «Le Parlement doit reprendre la main, enquêter et exiger des comptes. Cette commission devra faire toute la lumière sur :
- Les responsabilités politiques et administratives dans les défaillances du projet ;
- Les conditions d’attribution et d’exécution des marchés publics ;
- Le rôle et les responsabilités du consortium SM Toots et les décisions de la STIB et de Beliris ;
- Les choix financiers et techniques ayant conduit à une explosion des coûts ;
- Les atteintes à la transparence et au contrôle démocratique.»
Et de conclure : « Les Bruxellois ont le droit de savoir comment des milliards d’euros d’argent public ont pu être engloutis dans un projet géré de manière aussi opaque. En attendant, nous confirmons notre rupture de confiance dans ce projet et demandons de tout remettre à plat en attendant des conclusions de l'enquête. »