A l’issu du congrès régional dont le processus a duré 6 mois, 200 délégués ont participé aux travaux pour ensuite élire un nouveau conseil régional. Ce dernier a alors élu le nouveau Président de la régionale : Giovanni Bordonaro. Âgé de 31 ans, ce père d’une petite fille de 3 ans est aussi chef de groupe PTB au conseil communal à Anderlecht depuis 2018. « Mon engagement a débuté bien avant, en 2013. J’avais alors 22 ans quand j’ai commencé à m’engager avec le parti et j’ai participé activement à la construction du parti à Anderlecht ». Il entre dans l’équipe de la direction régionale après la campagne électorale de 2018. Giovanni Bordonaro est issu d’une famille d’origine italienne, ses deux parents sont ouvriers et délégués syndicaux. « Lors des manifestations, c’est la sortie en famille ».
La richesse des débats au Congrès l’a bien montré, le PTB est prêt et ambitieux pour 2024 : « Notre parti grandit, nous sommes un parti sérieux et qui vient avec des solutions concrètes. Nous sentons que l’attente dans certains quartiers est immense. Nous nous sommes unifiés avec nos 200 délégués : pour 2024, nous sommes prêts pour entrer dans des majorités communales. Nous voulons amener des expériences positives : travailler avec les gens, créer un lien entre la vie politique et la vie citoyenne et associative. Nos échevin(e)s seront sur le terrain, au côté des travailleurs et des habitants. Chez nous, la politique de salon et élitiste n’a pas sa place. Nous voulons investir dans les quartiers populaires, dans les services à la population. Lutter pour des logements plus accessibles, un enseignement gratuit ou encore augmenter l’offre sportif et démocratique pour nos jeunes». Le nouveau Président compte continuer à renforcer les sections déjà bien ancrées dans plusieurs communes populaires comme Anderlecht, Molenbeek, Saint-Gilles, Bruxelles-ville, Foret ou encore Schaerbeek, mais pas que : « Nous avons aussi lancé des sections à Uccle, Jette ou encore Woluwé-Saint-Lambert. Nous souhaitons donc approfondir notre ancrage, mais aussi s’étendre sur l’ensemble de la Région ».
Le PTB poursuit également ses luttes importantes comme le logement. « On ne peut pas lutter contre la précarité et pour le pouvoir d’achat sans résoudre la question du logement. Nous devons mettre en place des mesures ambitieuses, comme l’encadrement contraignant des loyers et l’imposition de 30 % de logements sociaux sur tous nouveaux projets immobiliers privés. Nous voulons une rupture avec le tout au privé et entrer en opposition avec les barons du béton. Nous voulons une ville qui puisse encore être habitée par la petite classe moyenne et populaire ». Giovanni Bordonaro souligne aussi la capacité du PTB à faire bouger les lignes : « La victoire pour stopper la taxe kilométrique, la pression pour limiter l’indexation des loyers ou encore tout le débat au parlement bruxellois sur les loyers abusifs en sont de bons exemples. Ceux qui disent que le PTB ne fait que commenter et n’agit pas, doivent changer de disque ».
Autre fer de lance du PTB dans la capitale, la mobilité : « Bruxelles doit changer vers une ville plus fluide et qui respire. Ce changement, nous devons le faire avec les gens, via des grandes consultations dans les quartiers, et pas des ateliers via zoom avec des powerpoints incompréhensibles. Je souhaite une ville où prendre les transports en commun est un moyen efficace et agréable pour se déplacer. Une ville où les jeunes qui sortent le soir, ou les travailleurs de nuits, puissent rentrer en transports, via des lignes nocturnes. Une ville où les travailleurs qui vivent en périphérie puissent rejoindre la capitale rapidement, via un RER notamment. Bruxelles est 50 ans en retard dans le domaine de la mobilité.