Le PTB, comme les familles touchées par le handicap, s’inquiète : cette frange fragilisée de la population semble oubliée des différents plans régionaux et fédéraux mis en place dans le cadre de la crise du Coronavirus. A l’instar de ce que le parti de gauche réclame pour les maisons de repos, le PTB demande la généralisation du testing dans les centres d’hébergement et des protections pour soignants et résidents.
Depuis le vendredi 13 mars, les familles touchées par le handicap de grande dépendance voient leur quotidien bouleversé. En effet, les centres d’hébergement ont laissé le choix - difficile - de prendre les proches à domicile ou de les laisser au centre. “Pour une partie des familles, qui ont opté pour cette dernière solution, l’inquiétude est grande”, alerte Stéphanie Koplowicz, députée bruxelloise PTB. “Dans les centres d’hébergement, la situation est préoccupante. Les éducateurs et soignants sont susceptibles d’amener le virus dans les murs de l’institution et d’infecter les résidents, population fragile par définition. Il est urgent de pratiquer, comme nous le réclamons pour les maisons de repos, un testing généralisé dans les centres d’hébergement. Cela permettra de protéger les résidents mais aussi le personnel et sa famille. Nous exigeons d’ailleurs la même chose pour les quelques centres d’accueil de jour qui sont restés ouverts.“
Pour les familles qui ont fait le choix de reprendre leur enfant ou leur proche, les conséquences peuvent aussi être désastreuses, comme on a pu le lire dans la presse ces derniers jours. “C’est un drame pour de nombreuses familles”, explique Stéphanie Koplowicz, députée bruxelloise pour le PTB. “Le confinement amène des tensions extrêmes car il brise tous les repères d’enfants et adultes en grande difficulté. Dans certaines situations, s’occuper de ses proches en situation de handicap 24 heures sur 24 est tout bonnement invivable. Dès qu’un déconfinement partiel sera envisagé, il faudra également apporter des réponses adaptées et prendre des mesures pour qu’une reprise des prises en charges soit possible. Ici encore, via un système de testing pour les patients et le personnel. Les familles touchées par le handicap vivent ce confinement avec une difficulté accrue, nous devons pouvoir apporter des réponses concrètes et rassurantes pour apaiser au maximum la situation.”