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Sortir les gens de la rue et lutter contre la pauvreté est essentiel pour plus de sécurité dans le dossier de la Gare du Midi à Bruxelles

Sortir les gens de la rue et lutter contre la pauvreté est essentiel pour plus de sécurité dans le dossier de la Gare du Midi à Bruxelles

Ce mardi 12 septembre, à la commission parlementaire sur l’insécurité à la Gare du Midi, le PTB demandera des engagements ambitieux et clairs de la part du ministre-président bruxellois Rudi Vervoort (PS). “Il faut réinjecter du service public dans et autour de la gare. La police fédérale judiciaire manque cruellement de moyens: nous demandons que 1000 agents soient engagés pour lancer une vraie lutte contre les grands trafiquants de drogue. Parallèlement, la Région doit drastiquement investir dans le projet Housing First pour aider les milliers de sans-abris dans la capitale,” signale la députée de gauche Leila Lahssaini. Sans avancer sur ces deux axes, chaque action “coup de poing médiatique” à la Gare du Midi ne résoudra pas les problèmes à long terme selon le parti de gauche. 

“Par ailleurs, on trouve la décision de la secrétaire d’Etat De Moor scandaleuse. Elle  accepte que les hommes seuls qui demandent l'asile ne soient plus hébergés. Non seulement Madame De Moor ne respecte pas la loi et nos obligations internationales et humanitaires, mais elle rajoute des gens en détresse à la rue”. 

“Nous allons déposer un projet de résolution au Parlement pour renforcer la prévention et la sécurité sur tout le réseau de transports en commun à Bruxelles. Nous recevons aussi beaucoup de témoignages de travailleurs de la SNCB qui déplorent un manque d’effectif chez les agents de securail et aussi chez la police du rail. Le commissariat et le point d’information au sein de la gare du midi ont été supprimés.”, poursuit Leila Lahssaini. 

Par ailleurs, la précarité augmente et avec elle le nombre de personnes sans logement. En quelques années, le nombre de personnes dans la rue est passé de 3500 à 6500 à Bruxelles. “Les associations ne savent plus suivre, elles n’ont pas assez de moyens et de personnel. Le gouvernement bruxellois pourrait aider beaucoup plus de gens via le projet Housing First. Housing First prévoit de donner un logement aux personnes sans abris, ce qui permet ensuite de résoudre les autres problèmes comme la dépendance à la drogue. Cela a fait ses preuves en Finlande. A Bruxelles, on pourrait utiliser des bâtiments vides comme celui de l’ancienne Poste derrière la gare, pour loger les sans-abris”, conclut la députée de gauche, “mais il manque la volonté politique”.