
Le portefeuille des bruxellois·e·s va encore trinquer. Vivaqua demande au régulateur Brugel une indexation des prix de l’eau de 14,5%, ce qui impactera une fois de plus le budget des ménages. Le député PTB Bruno Bauwens demande un gel du prix de l’eau et dépose une proposition d’ordonnance pour garantir que la fixation du prix revienne entièrement dans les mains du politique, de manière à garder un contrôle démocratique des prix. Le parti de gauche exige un audit de Vivaqua.
“Une famille de 4 personnes comme la mienne verra sa facture annuelle passer de 570 à 652€ par an environ. Mais quand vont enfin s’arrêter ces hausses de toutes parts ?”, se demande l’élu bruxellois. Pour lui, il est impératif de bloquer les prix dès aujourd’hui: “C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase… et qui devient trop chère ! Déjà qu’on prenait des douches moins chaudes et plus courtes avec la hausse de l’énergie. C’est quoi l’étape suivante: plus de douches du tout?”. Bruno Bauwens critique également la réaction du ministre Alain Maron (Ecolo): “Il dit qu’il compte aider les ménages fragilisés mais c’est l’ensemble des ménages qui seront impactés. L’accès à l’eau est un besoin fondamental, nous exigeons que les citoyen·ne·s aient leur mot à dire dans le contrôle des prix de l’eau”.
Les factures d’eau ont déjà augmenté de plus de moitié depuis le début des années 2000, et encore de 15% l’an dernier, explique Bruno Bauwens: “A ce rythme-là, ouvrir son robinet va devenir un luxe. Boire, se doucher, faire la vaisselle, tous ces gestes du quotidien doivent rester accessibles à l’ensemble de la population. D’autant que cette hausse du prix vient s’ajouter à toutes celles que nous subissons déjà et que les familles ne parviennent plus à joindre les deux bouts”. Pour éviter cela, le parti de gauche plaide pour que la production et la distribution de l’eau soient entièrement publiques: “Nous déposons une proposition d’ordonnance au Parlement bruxellois pour rendre au gouvernement le contrôle total du prix de l’eau. Pour plus de transparence, nous exigeons aussi en parallèle un audit sur les finances de l’intercommunale Vivaqua”.