La Région bruxelloise avait partiellement bloqué l’indexation des loyers en octobre 2022 pour un an, alors que l’indexation des loyers dépassait les 10% et menaçait de précariser de nombreuses familles. Pour le PTB, si la mesure n’est pas reconduite alors que l’inflation est toujours élevée, le nombre de locataires qui ne peuvent plus payer leur loyer va exploser. La députée Françoise De Smedt dépose une proposition au Parlement bruxellois pour demander sa prolongation pour un an au minimum.
L’augmentation des prix que subissent les ménages bruxellois depuis plus d’un an pousse de plus en plus de ménages bruxellois dans la précarité. Pour Françoise De Smedt, cheffe de groupe du PTB au Parlement bruxellois, la situation est intenable : “De plus en plus de familles n'arrivent plus à payer leur loyer. Avec l’inflation, un loyer qui était à 1.000€ en 2021 pourrait être indexé à 1.155€ aujourd’hui, c’est un loyer de 1.900€ à payer en plus sur deux ans, ces montants énormes montrent que le blocage doit se poursuivre”.
Pour la député PTB, le blocage partiel de l’indexation décidé à l’automne 2022 a aidé de nombreuses familles bruxelloises. Même si elle estime que la mesure n’est pas suffisante et qu’il faut toujours un encadrement contraignant des loyers à Bruxelles, l’arrivée à terme du blocage à la mi-octobre devient très problématique: “Contrairement à la Wallonie ou à la Flandre, le gouvernement bruxellois n’a pas prévu de mécanisme de correction, pour empêcher qu’après la fin du blocage les propriétaires puissent rattraper complètement l’indexation qu’ils n’ont pas pu faire cette année. On risque donc d’avoir des loyers qui augmentent de 15,5% d’un coup”.
Et de poursuivre: “Suite à nos questions, nous avons constaté également une hausse des certificats PEB réalisés depuis la mise en œuvre de l’ordonnance. En 2022 la moyenne était de 2298 par mois, ce chiffre est monté à 3188 pour les 6 premiers mois de 2023. C’est un premier pas pour l’incitation à la rénovation également.”
Le PTB a donc déposé une proposition d’ordonnance au Parlement bruxellois pour prolonger la limitation de l’indexation des loyers. Pour l’élue de gauche, laisser le blocage mis en place en 2022 se terminer sans rien faire n’est pas une option : “Il faut au minimum prolonger cette mesure d’un an. Les associations de droit au logement disaient déjà l’an passé que 12 mois ne suffiraient pas. On voit aujourd’hui qu’on court à la catastrophe si on ne fait rien”.