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Le PTB dépose une résolution pour que la Région conserve la propriété de ses terrains publics pour renforcer l’accès au logement et le droit à la ville

Le PTB dépose une résolution pour que la Région conserve la propriété de ses terrains publics pour renforcer l’accès au logement et le droit à la ville

Françoise De Smedt, Cheffe de groupe PTB au parlement bruxellois, a déposé une résolution demandant que les terrains, propriété publique, et les bâtiments non occupés qui appartiennent à la Région restent entièrement dans les mains des pouvoirs publics. Elle s’oppose à toute revente sur le marché privé. “C’est la seule façon de répondre aux besoins des habitants et de produire du logement public abordable de qualité, ainsi que des espaces verts et des équipements collectifs accessibles”, estime-t-elle.

Une étude menée par le média “Apache”, et relayée par la députée du PTB Françoise De Smedt, révèle que 1,2 million de mètres carrés de terrains non construits et de bâtiments inoccupés appartiennent encore à la Région bruxelloise. “Il est impératif que cela reste le cas. C’est la seule façon de pouvoir garder le contrôle sur ce que l’on va faire de ces terrains et de ces immeubles. Et contrairement à ce qui nous est toujours dit, il y a bien encore de l’espace public disponible.” Selon l’élue de gauche, dès que du foncier public est revendu aux promoteurs immobiliers, les prix grimpent et les projets inadaptés aux besoins des Bruxellois et Bruxelloises pullulent dans la capitale. 

Le bilan de ce gouvernement en matière de logement, qui était pourtant une de ses priorités, est catastrophique d’après Françoise De Smedt. “Les loyers sont impayables, plus de 54.000 familles attendent de pouvoir intégrer un logement social, le nombre de sans-abris est en constante augmentation. Il faut produire du logement 100% public, dont du logement social pour répondre à cette crise et éviter que le marché privé fasse encore monter les prix.” Elle pointe également le besoin en espaces extérieurs qui ont particulièrement manqué pendant la crise sanitaire, et qui sont concentrés dans certaines zones de la capitale. “Nous avons besoin aussi d’espaces de loisirs pour nos jeunes, ou de crèches pour nos petits” poursuit-elle.

Pour Françoise De Smedt, conserver la maîtrise foncière des terrains dont dispose la région est une priorité et c’est la seule garantie pour faire face au manque de logements abordables, de parcs publics ou de crèches. La députée PTB rappelle que la ville de Vienne est un exemple dont notre région doit s’inspirer, puisque 60% des habitants y vivent dans un logement public ou subventionné. “Là-bas, la ville est le plus gros promoteur immobilier et décide de ce qui est construit et où on le construit, en fonction des besoins. Ce n’est jamais le cas quand on laisse les clés de la ville aux barons du béton”, conclut-elle.