Les partis du gouvernement bruxellois (PS-Ecolo-Défi) ont refusé aujourd’hui la proposition du PTB de prolonger d’un an le gel partiel des loyers. “Cette prolongation était pourtant tout à fait faisable et absolument nécessaire quand plus d’un Belge sur deux finit le mois dans le rouge” affirme la Cheffe de groupe PTB au parlement bruxellois, Françoise De Smedt.
L’ordonnance votée in extremis l’an dernier avait aidé un nombre important de familles bruxelloises puisqu’elle limitait l’augmentation du loyer des logements désignés par les PEB E, F ou G, nombreux dans notre région. Pour la députée de gauche, il faut impérativement prolonger cette mesure. Françoise De Smedt: “Tant que nous n’aurons pas de grille contraignante pour bloquer les loyers, la reconduction de l’ordonnance est nécessaire, sinon la précarité continuera d’exploser”, prévient-elle. Les partis de la majorité ont rejeté aujourd’hui une proposition du PTB qui visait à prolonger les effets du texte voté en octobre 2022 pour une année supplémentaire.
La proposition que la majorité PS-Ecolo-Défi met sur la table est insuffisante. “Avec le calcul présenté, l'indexation des loyers sera légèrement réduite mais restera tout de même importante pour les locataires” a réagi Françoise De Smedt. “L’inflation reste très élevée, et continue à avoir des conséquences dramatiques pour les locataires et les petits propriétaires. C’est pourquoi nous demandons la poursuite du blocage des loyers, et nous nous opposons dans le même temps à l’augmentation excessive du précompte immobilier pour les petits propriétaires en difficulté, comme les familles monoparentales.” ajoute-t-elle.
La cheffe de groupe PTB rappelle aussi que par le passé, la Belgique a déjà bloqué les loyers pas moins de 71 fois lorsque ceux-ci devenaient impayables pour les locataires, du fait de l’inflation et de la pénurie de logement abordable. “On est clairement dans ces mêmes conditions et cela justifie pleinement la prolongation de la limitation de l’indexation du loyer des passoires énergétiques”. Selon Françoise De Smedt, il s’agit d’une mesure nécessaire : “Les locataires n’ont aucun moyen de faire répercuter l'augmentation des loyers sur quelqu’un d’autre. Si leur loyer augmente de 130 euros en une fois, c’est 130 euros par mois de perte de pouvoir d’achat directement. Prolonger la mesure de blocage est donc une question d’urgence sociale face à la crise du logement abordable qui fait rage” conclut-elle.