Le PTB écrit une lettre ouverte aux bourgmestres de la zone midi pour qu’ils prennent au sérieux les problèmes de racisme dans leur service de police.
Le PTB demande aux bourgmestres de la zone de police Midi d’écarter l’agent de police accusé de racisme, et impliqué dans la mort d’Adil Charrot. Le PTB insiste également sur la protection des lanceurs d’alerte à la base des révélations.
Face au refus de prendre en compte l’interpellation citoyenne, et en l'absence de réponse à leurs questions, les chefs de groupes du PTB dans les communes de la zone de police midi (Anderlecht, Saint-Gilles et Forest) ont adressé un courrier officiel aux bourgmestres concernés. Le PTB leur demande de prendre au sérieux les problèmes de racisme dans leur zone.
Bien avant la révélation du scandale dans la presse, Fabrice Cumps, bourgmestre PS d’Anderlecht, avait été averti de la problématique par un mail d'une inspectrice principale de la zone. Pourtant aucune suite sérieuse n’avait été donnée.
Pour le chef de file du PTB d'Anderlecht, Giovanni Bordonaro, « il faut éviter que le policier incriminé puisse récidiver sur le terrain et qu’il tente d’influencer le bon déroulement de l’enquête au sein des services. C’est pourquoi, il doit être écarté jusqu’au procès. Il est urgent que la hiérarchie policière prenne des mesures claires pour protéger les lanceurs d’alerte. Ces policiers ont osé dénoncer les abus, harcèlements, comportements sexistes et racistes du policier envers des collègues et la population. Il faut garantir qu’ils ne soient pas menacés, mutés, rétrogradés, etc. Le temps est compté. Le risque est trop grand que l'enquête interne actuelle ait l'effet d'intimider les lanceurs d'alerte ».
« Nous pensons que le mal est profond et qu’il faut une réponse à la hauteur de la situation, afin de protéger la population, mais aussi les nombreux policiers qui veulent bien faire leur travail et souffrent de cette défiance grandissante avec la population » conclut André Crespin, conseiller de police de la zone pour le PTB.
