“La LEZ ne peut pas agir comme une épée de Damoclès au-dessus de la tête des ménages bruxellois. Ce n’est pas de cette façon que nous allons gagner les citoyens sur la question environnementale”, réagit Françoise De Smedt, cheffe de groupe PTB au Parlement bruxellois.
Le PTB s’inquiète du sort des 30 000 ménages concernés par la décision de suspendre le report d’interdiction des euros 5 au 1er janvier 2027, “à qui on annonce que finalement, soit ils achètent une nouvelle voiture dans les semaines à venir, soit ils seront sanctionnés à hauteur de 350€ par trimestre. C’est irresponsable et irrespectueux. Ce sont des familles avec des voitures modestes qui vont être pénalisées pendant que des Porsche ou Hummer roulent sans problème et polluent. Nous devons accompagner les 30 000 ménages concernés et ne leur infliger aucune sanction d’ici 2027”, poursuit la députée bruxelloise.
“Nous recevons de nombreux témoignages de familles qui nous disent ne pas avoir l’argent pour changer de voiture dans l’immédiat. D’autres qui ont entamé des frais pour prolonger leur petite voiture de deux ans après la décision du report et qui se retrouvent maintenant à nouveau en panique. Elles ne peuvent se passer de leur voiture, tant pour aller travailler que pour conduire les enfants. Nous ne pouvons pas les laisser sans aide. Ils doivent avoir le temps de se retourner.” poursuit Françoise De Smedt.
“La qualité de l’air est une problématique importante que nous devons prendre à bras le corps. Il n’est pas question de mettre la santé des gens, des enfants, au second plan. Mais pour y arriver, nous devons agir de façon planifiée, en proposant des alternatives sociales et en accompagnant les citoyens dans cette transition : améliorer la qualité et l’offre des transports des trains et de la STIB, développer des parkings de délestage en périphérie avec ligne directe vers Bruxelles. Ces alternatives sont trop peu présentes ou pas assez efficaces”, conclut Françoise De Smedt.