Anderlecht est réputée pour être l’une des communes les plus sales de Bruxelles. Le PTB veut s’attaquer aux racines du problème en proposant un plan d’investissement sur trois axes : l’éducation, des emplois stables et l’infrastructure publique. Pour le financer, la commune doit faire le choix d’investir dans l’intérêt de ses habitants, pas des gros investisseurs privés. Soutenez notre plan, signez la pétition.
Un service fragilisé par des contrats précaires
Les premiers concernés dans la gestion du service propreté communal sont le personnel. Il représente environ 200 travailleurs. « Cependant, 51 travailleurs sont sous contrat article 60, c’est à dire un contrat précaire d’une durée de un an pour ensuite pouvoir toucher le chômage. Comment voulez-vous former une équipe stable et performante avec une telle part de contrat précaire ? Ces personnes ne sont pas motivées car ils n’ont pas de perspectives d’avenir au sein du service et ne sont pas formées sur le long terme », dénonce Giovanni Bordonaro, tête de liste PTB à Anderlecht.
Outre le personnel, c’est également le matériel qui doit être revu. « Nous souhaitons que les balayeurs disposent d’aspirateurs de type « Gluton », afin de rendre leur travail plus performant. Actuellement, le service n’en compte aucun.
85 contrats CDI supplémentaires pour le nettoyage des voiries
Le PTB propose un un plan d’embauche qui consiste à remplacer les 51 contrats « article 60 » en CDI. Ainsi, le parti de gauche souhaite disposer d’une équipe solide et stable, formée sur le long terme avec des perspectives d’avenir. Parallèlement, le plan prévoit l’embauche de 34 travailleurs supplémentaires, « pour avoir des équipes constamment sur tout le territoire communal, plutôt que de les envoyer à gauche et à droite selon le niveau de saleté d’un quartier ». Si la commune souhaite garder ses rues propres, elle doit avant tout se montrer exemplaire aux yeux de ses habitants, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui ».
Investir dans l’éducation
Le PTB a bien conscience que renforcer le personnel ne suffit pas pour éradiquer la saleté dans les rues. Pour ce faire, les incivilités doivent fortement diminuer. C’est pourquoi le plan prévoit l’embauche de 30 agents « propreté ». Leur rôle : veiller au respect de l’environnement par le dialogue, en allant vers les habitants via du porte à porte, assurer une présence dissuasive dans les rues pour prévenir des actes d’incivilités. Et si nécessaire, sanctionner. « L’éducation est aussi plus efficace quand elle débute dès le plus jeune âge. Nous voulons que la commune engage 5 animateurs qui organisent des activités de sensibilisation obligatoire dans les écoles communales, dès la 3em maternelle. »
Facilité la gestion des déchets pour les habitants
En facilitant le quotidien des gens pour la gestion de leurs déchets ménagers, on réduit également le risque de dépôt clandestins. C’est pourquoi nous souhaitons à moyen terme pouvoir installer des containers enterrés avec tri sélectif dans chaque quartier, en commençant par les plus denses. Aujourd’hui, la commune débute timidement, mais en y installant dans les tous nouveaux quartiers chics tel que Erasmus Garden et l’accès à ses containers sera limité uniquement aux futurs habitants des appartements des environs…
« Nous avons aussi la volonté d’augmenter la fréquence des déchetteries mobiles pour tendre vers une tournée mensuelle afin de permettre aux habitants de se débarrasser de leurs encombrants et surtout à ceux qui ne disposent pas de voiture de ne pas attendre la tournée annuelle.
Investir dans l’intérêt des habitants, pas des gros investisseurs privés
Ce plan est à établir sur le long terme et demande un lourd investissement. Mais ce qu’il faut avant tout c’est d’une volonté politique qui met comme priorité la propreté. On voit que quand il s’agit d’attirer les gros promoteurs immobiliers, d’installer une marina, un parking géant souterrain ou encore un hôtel d’entreprise en plein Cureghem, la commune ne manque pas de créativité pour trouver les fonds ».