Les syndicats du secteur des titres-services ont manifesté ce lundi devant le cabinet du ministre bruxellois de l'emploi Bernard Clerfayt. Le député PTB Francis Dagrin soutient pleinement leurs revendications et demande qu'elles soient intégrées dans la réforme en cours. Le PTB déposera une résolution au Parlement bruxellois dans ce sens.
Le député PTB au parlement bruxellois Francis Dagrin relaie les revendications des travailleuses des titres-services qui manifestaient devant le cabinet du ministre de l’emploi ce lundi matin : « Le PTB soutient la demande des travailleuses pour qu’il y ait visites préalables chez les clients pour analyser les risques, les produits utilisés et le matériel ergonomique au domicile. Quand un client est absent, et si il n’y a pas de remplacement, il est inacceptable que les heures ne soient pas payées. On demande aussi que toute augmentation du prix des titres aille directement dans la poche de ces travailleuses et travailleurs. Et sans engendrer une surcharge de travail par une réduction des heures accordées !».
Le député de gauche plaide pour la prise en compte de la pénibilité importante du travail dans les titres-services : “Il faut absolument réduire le temps de travail et accorder des jours de congé d’ancienneté. On doit aussi faire le nécessaire pour que seuls des produits d’entretien sains puissent être autorisés, pour protéger leur santé. Et la visite médicale annuelle doit être obligatoire. La santé de ces travailleuses et travailleurs n’a pas de prix”.
Francis Dagrin poursuit : « La réforme du Ministre Clerfayt n'avance pas et devient de plus en plus vague. Il est urgent d'établir des critères d’agrément qui conditionnent les 70% de subsides au respect du bien-être des travailleurs du secteur, et de leurs revendications légitimes. La réforme doit prévoir des retraits d'agrément et faire cesser les abus avec certaines entreprises qui font tellement de bénéfices qu’elles reversent des dividendes. Le chef d’une entreprise de titre service s’est même offert une Maserati alors que ces travailleuses ont du mal à boucler les fins de mois? C'est intolérable…Cet argent public doit servir à améliorer les salaires et les conditions de travail des 25 000 aides ménagères à Bruxelles ». Et de conclure : “Nous allons interpeller le ministre Clerfayt au Parlement bruxellois sur les revendications des travailleuses et travailleurs du secteur, et le PTB déposera une proposition de résolution très prochainement pour les soutenir”.