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Commission Covid : le ministre Maron a minimisé l’arrivée de la seconde vague

Commission Covid : le ministre Maron a minimisé l’arrivée de la seconde vague

Le ministre bruxellois de la santé Alain Maron était attendu par les députés bruxellois pour tirer les leçons de la première vague du coronavirus. Pour le PTB, le ministre montre qu’il n’est pas à la hauteur de la seconde vague et reste dans une posture attentiste, se défaussant sur le gouvernement fédéral en négligeant ses propres responsabilités.

“Tester, tester, tester, nous dit l’OMS depuis le début de cette pandémie”, rappelle Françoise De Smedt, présidente du groupe PTB-PVDA au Parlement bruxellois. “Sept mois plus tard, alors que le plan de développement de testing dont il se vante tant est un échec, le ministre bruxellois de la santé Alain Maron s’est passé des propositions d’aide pour ouvrir des centres de test avant septembre” critique l’élue PTB. “La commune d’Anderlecht affirme en effet qu’en août elle s’est vu refuser par la Cocom l’aide qu’elle proposait pour ouvrir un centre de tests sur son territoire. Et le comble maintenant c’est que le ministre leur demande de mettre en place le nouveau village prévu en novembre en trouvant elle-même le personnel! Pourquoi le ministre Alain Maron n’a pas non plus pris contact avec l’UZ Brussel pour ouvrir un centre de testing ? L’hôpital a pourtant les capacités de le faire”, demande Françoise De Smedt. Et de poursuivre: “Il y a de nombreux bugs dans le plan qui montre que le ministre n’a pas anticipé comme il fallait. On voit par contre des communes prendre les devants comme Saint-Josse ou Molenbeek qui ont ouvert des centres de tests elles-mêmes. Mais le ministre lui dit qu’il ne peut pas à cause du fédéral. Le résultat c’est qu’en pleine deuxième vague, les asymptomatiques ne sont plus testés, les centres bruxellois étant débordés.”

Alain Maron se défend en renvoyant la balle au Fédéral, arguant que la Belgique ne peut de toute manière pas analyser plus de tests qu’elle ne le fait aujourd’hui. “Il semble ignorer son propre rôle politique: au sein de la conférence interministérielle, Alain Maron a la possibilité depuis des mois de pousser pour augmenter plus rapidement les capacités de tests, et même d’ouvrir des centres lui-même dans la région.” ajoute Françoise De Smedt. “Ça fait des mois que l’on sait qu’il faut se préparer pour une seconde vague; on peut comprendre que la première vague ait surpris, mais pas la suivante”.

Au sein de la commission chargée de tirer les leçons de la première vague pour mieux affronter la deuxième, pour le PTB le gouvernement bruxellois peine à mettre en œuvre le triptyque “tester, tracer, isoler”. Françoise De Smedt: “Alain Maron reste dans une posture de bureaucrate, disant toujours que rien n’est de sa faute, et toujours dans l’attente du fédéral. Forcé de justifier l’inaction de son gouvernement, Alain Maron en est réduit à ne mettre en avant, comme seules initiatives bruxelloises de politique sanitaire, que le port du masque dans l’espace public ou la fermeture de l’horeca, trop occupé à minimiser les alternatives politiques qu’il n’a pas suivies”, conclut Françoise De Smedt.