Le PTB soumettra une motion au prochain conseil pour lancer un recours dès que la Région délivre le permis.
La Commission de concertation - qui réunit la commune et la région - vient de délivrer un avis favorable ce mercredi 12 juillet au projet Dockside. Dirk De Block, conseiller PTB à Molenbeek ne compte pas en rester là : “Ce projet mégalomane ne répond pas du tout aux besoins du quartier. Au lieu de logements abordables et des espaces verts, on nous offre une énorme tour de logements chics et chers de 13 étages, à plus de 40 mètres de hauteur qui mettra littéralement à l’ombre le quartier.” Au conseil d’août, le PTB introduira une motion pour que la commune introduise un recours si un permis est délivré par la Région.
Le conseiller de gauche critique la responsabilité des partis PS, Vooruit et Écolo qui selon lui ont raté l’occasion de stopper ce projet pharaonique. “Dans la Commission de concertation, les socialistes dirigent 4 administrations représentées autour de la table : les deux administrations régionales urbanisme et patrimoine dont sont responsables Pascal Smet (Vooruit) et le Ministre-Président Rudi Vervoort (PS), et les deux échevins socialistes molenbeekois (Amet Gjanaj du PS et Jef Van Damme de Vooruit). Si le PS et Vooruit avaient voulu, ils auraient pu arrêter le projet. Selon le parti de gauche, il s'avère aussi dans d’autres dossiers comme Brouck’R ou Tour&Taxis que le secrétaire d’État (Vooruit) et le cabinet du Ministre-Président Vervoort (PS) sont les porteurs d’eau des promoteurs immobiliers.
Selon le PTB, l’administration de Bruxelles Environnement, dont est responsable le Ministre Marron d’Écolo n’a clairement pas fait la différence. “Quelle schizophrénie: au conseil communal, le coprésident régional Emre Sumlu et la coprésidente nationale Rajae Maouane fustigent le projet Dockside, et à la Commission de concertation l’administration de leur Ministre Marron émet un avis favorable. Elle est belle l’hypocrisie,” conclut Dirk De Block.
Le PTB veut se concerter avec la société civile pour un recours devant le Conseil d’État. Le conseiller est inquiet, car l’avis de la Commission de concertation a été rendu deux jours trop tard. Selon la loi, la Région ne doit plus tenir compte de l’avis. Cela pourrait rendre plus difficile aux citoyens de s’opposer à un futur permis devant le Conseil d’État. Des recours lancés par des citoyens s'appuient entre autres sur les réclamations de l’enquête publique et les critiques mentionnées dans l’avis. “Au cas où l’avis n’a plus aucune valeur officielle, il risque d’être plus dur pour les citoyens de faire valoir leurs droits. Si c’est le cas,” poursuit Dirk De Block, “la commune porte une lourde responsabilité envers les riverains.”
