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Horeca : le PTB veut diminuer les baux commerciaux privés pour soutenir les indépendants

Horeca : le PTB veut diminuer les baux commerciaux privés pour soutenir les indépendants

Cette semaine marque la réouverture tant attendue du secteur de l’horeca. Une ouverture qui s’annonce malgré tout difficile, au vue des mesures sanitaires à respecter qui réduit le taux de rentabilité. Pour le PTB, les cafetiers et restaurateurs doivent bénéficier d’un soutien majeur supplémentaire qui concerne l’un des coûts les plus importants : le loyer.

« Il s’agit d’une charge fixe très lourde à porter qu’il faut payer, peu importe ouverture partielle ou non. Selon nous, il est indispensable d’alléger ce poids et de permettre une relance sans avoir l’épée de Damoclès au dessus de la tête », réagit Francis Dagrin, député bruxellois du PTB. « C’est pourquoi nous demandons la suppression des loyers durant toute la durée de fermeture et une réduction de 50 % de maintenant à septembre, avec une réévaluation à ce moment-là. Cela signifie un remboursement des loyers versés depuis mars ».

Ce levier a trop peu été utilisé par les pouvoirs publics selon le PTB. « Des communes ont pris l’initiative de ne plus demander de loyer pour leur bâtiment. Mais la Région n’ose pas demander cela aux propriétaires du privé. Pourtant, cela ne coûte rien à la Région et le but est de toucher majoritairement les gros propriétaires des cafetiers comme Ab-Inbev, 

qui détiennent la plus grosse part du marché locatif. Je suis sûr que Inbev, avec ses 7,4 milliards de bénéfice en 2019, va pouvoir tenir », commente le député bruxellois. « Nous savons que le marché locatif de l’horeca n’est pas détenu par Monsieur et Madame tout le monde, mais par des gros promoteurs et les multinationales de la bière ».

Pour le Parti du Travail de Belgique, il est temps que les grosses épaules contribuent à sauver l'horeca. « Nous sommes évidemment favorables à ce que la Région aide financièrement le secteur. Mais il n’est pas concevable pour nous que les gros poissons continuent à exiger les rentrées du loyer et mettent à mal les petits indépendants. Si l’on veut réellement soutenir et sauver l’horeca, les gros propriétaires et les géants de la brasserie doivent accepter quelques sacrifices », conclut Francis Dagrin. Le député abordera la question à la prochaine commission emploi-économie.