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Le Parlement refuse la commission d'enquête sur la crise COVID dans les maisons de repos

Le Parlement refuse la commission d'enquête sur la crise COVID dans les maisons de repos

Lundi après-midi, le Parlement bruxellois examinait la proposition du PTB d’organiser une commission d’enquête parlementaire sur la gestion de la crise COVID dans les maisons de repos de la capitale. La majorité a rejeté le texte du parti de gauche en lui préférant une commission "spéciale", vide de contenu et aux pouvoirs limités.

“A Bruxelles, le coronavirus a été particulièrement dévastateur dans les maisons de repos et de soin”, a rappelé Françoise De Smedt, cheffe de groupe PTB au Parlement bruxellois. “Un millier de résidentes et de résidents ont perdu la vie des suites du virus dans notre capitale. Ce sont autant de familles endeuillées à qui nous devons de faire toute la lumière sur ce qui s’est passé. Et cette transparence, nous la devons aussi au personnel qui a été envoyé au front dans des conditions épouvantables. Manque de matériel de protection, dépistage tardif, confusion dans les directives, ... Une commission d’enquête était nécessaire afin de tirer un maximum de leçons pour l’avenir.”

“La commission d’enquête parlementaire a des avantages évidents sur la commission spéciale qui a été choisie par la majorité”, poursuit la cheffe de groupe. “Elle dispose d’une pouvoir d’instruction qui permet aux témoins de s’exprimer sous serment et aux commissaires de disposer de tous les documents qu’ils jugent utiles. Ce dispositif est de loin plus efficace qu’une commission spéciale qui ne permet pas d’aller aussi loin dans l’enquête et les recherches. Cela permet aussi d’éviter que les témoins soient mis sous pression.”

Françoise De Smedt déplore également le contenu du texte voté aujourd’hui par la majorité : “Cette proposition est vide, elle ne fait qu’une page et demi. Elle ne met aucune balise claire sur le déroulement des travaux et ne précise pas les domaines qui vont être examinés lors de la commission. Elle ne précise pas qu'il faut examiner les responsabilités politiques. Bref, aucune attention particulière n'est pointée et on risque de perdre un temps fou dans des questions secondaires. On a senti que la majorité voulait éviter de parler du problème principal qu’a été la situation dans les maisons de repos et qu’ils veulent noyer le poisson”.

Voici la proposition qui a été envoyée au parlement bruxellois pour demander la création d'une commission d'enquête.