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Le PTB a déposé une proposition au parlement pour un “vrai testing anti-discrimination” à Bruxelles

Le PTB a déposé une proposition au parlement pour un “vrai testing anti-discrimination” à Bruxelles

Depuis quatre ans, l’Inspection régionale peut utiliser des “tests de situation” pour détecter les discriminations à l’embauche. Par exemple, en envoyant de faux CV à des employeurs qui font déjà l’objet de plaintes. Mais le système actuel est inefficace. Par exemple, seuls deux tests de ce type ont été réalisés en 2019 et zéro en 2020. Le PTB a introduit une proposition d’ordonnance pour rendre ce “testing” efficace, c’est-à-dire pro-actif et doté de moyens.

 

Petya Obolensky, le député PTB qui porte ce dossier au parlement bruxellois, explique les obstacles actuels auxquels sa proposition répond : “Le problème dans la législation actuelle est que l’inspection ne peut réaliser ce testing que lorsqu’il y a déjà une plainte et des preuves de discrimination. Ce n’est donc pas un outil proactif. Notre proposition vise à rendre cet outil proactif : l’Inspection pourrait, de sa propre initiative et sans qu’il n’y ait de plainte préalable, envoyer de faux CV, ouvrir un dossier, et sanctionner si le délit est avéré. L’autre problème c’est qu’il n’y a pas eu de moyens. Notre proposition demande la création d’une cellule spéciale de l’Inspection chargée de mettre en place cet outil.”

Pour le député de gauche, il s’agit de résoudre un problème majeur du marché de l’emploi à Bruxelles : “Les statistiques montrent à quel point la discrimination à l’embauche est un fléau à Bruxelles. Pour nous c’est inacceptable. On vise ici surtout les grandes boîtes qui ont une importante responsabilité. On l’avait vu avec l’affaire des mentions “blanc-bleu-belge” dans une grosse agence d’intérim. Il y a quatre ans, on l’a encore vu avec l’exemple de Samira-Cécile qui s’était battue pour faire bouger les lignes : cette professeure de français avait été refusée pour un emploi dans comme Samira, puis avait changé son nom en Cécile sur son CV et avait obtenu un entretien pour le même poste. Son cas avait été largement médiatisé et la société civile s’était mise en mouvement pour aboutir à la première loi “testing”, une demi-victoire que nous voulons rendre pleine et entière aujourd’hui.”

Voir ici la proposition d’ordonnance