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Le PTB/PVDA exige le droit d'utiliser son numéro national 12 pour ses deux listes bruxelloises

Le PTB/PVDA exige le droit d'utiliser son numéro national 12 pour ses deux listes bruxelloises

Pour les élections du 26 mai, partout en Belgique, toutes les listes PTB et PVDA ont le droit de se présenter sous le même numéro national 12. Sauf... la liste PVDA sur le collège néerlandophone du Parlement bruxellois. Ce lundi, le bureau électoral régional a décidé (provisoirement) d’attribuer à cette liste un autre numéro. Françoise De Smedt, tête de liste francophone, et Jan Busselen, tête de liste néerlandophone, réagissent : « Après autant de temps, les institutions n'ont toujours par compris que le PTB*PVDA est un parti national uni, avec un numéro de liste national. C'est absurde que notre Région bilingue serait le seul endroit où nous ne pouvons pas utiliser notre numéro national pour toutes nos listes. »

Au Parlement bruxellois chaque liste doit choisir son collège linguistique : soit francophone soit néerlandophone. Françoise De Smedt, tête de liste pour la liste francophone : "Pour nous, parti bilingue, ce séparatisme institutionnel ne nous correspond pas du tout. Nous regrettons – comme beaucoup de Bruxellois - que des listes bilingues soient impossibles. Nous avons voulu donc marquer notre caractère bilingue et uni en déposant une liste PTB sur le collège francophone du Parlement bruxellois et une liste PVDA sur le collège néerlandophone. Et pour montrer que nous sommes bien le même parti, nous avons demandé notre numéro de liste national, le 12, pour les deux listes."

Effectivement, la semaine passée, lors du tirage au sort des numéros de liste nationaux, le PTB a reçu le numéro 12. Jan Busselen, tête de liste de la liste régionale néerlandophone PVDA : "Pour la première fois depuis 40 années, le PTB/PVDA se présentera sous le même numéro partout en Belgique. Nous avons reçu l'autorisation d'utiliser le 12 pour nos listes PVDA et nos listes PTB. Mais dans sa décision provisoire ce lundi, le bureau électoral régional a jugé que seule la liste régionale PTB pourra utiliser notre numéro national 12. La liste régionale PVDA se verra attribuer un autre numéro. »

Le parti de gauche insiste qu'aucune base légale n’existe pour ce refus.

Françoise De Smedt : "Nous l'avons vraiment étudié. Il n'y a aucune loi ni règlement qui nous l'interdit. Au contraire, la loi fédérale nous autorise explicitement à utiliser le numéro 12 partout et pour toutes nos listes PTB et PVDA. Nous sommes confiants que le bureau électoral suivra nos arguments, ce jeudi, lors de sa décision définitive. »

Ses têtes de liste régionales réfutent que deux listes avec le même numéro 12 prêtent à confusion.

Jan Busselen : « Pour les élections européennes, cela n'a posé aucun problème que la liste PTB sur le collège francophone et la liste PVDA sur le collège néerlandophone aient toutes les deux le même numéro de liste 12. Aucune confusion n’est possible, car l'électeur choisit d'abord son collège linguistique, et ne sera jamais confronté aux deux listes avec le même numéro 12 au même moment. Pour les élections au Parlement bruxellois, ce sera pareil. L'électeur devra d'abord choisir son collège linguistique. Et en fonction de cela, il verra soit la liste 12 PTB soit la liste 12 PVDA. A aucun moment, il ne verra les deux listes 12 ensemble. »

Le parti de gauche est confiant dans le fait que le bureau électoral suive jeudi ses arguments pour sa décision définitive, et souligne la nécessité d'une approche bilingue dans la Région de Bruxelles-Capitale.

Jan Busselen : "Si on est néerlandophone ou francophone, les loyers à Bruxelles sont trop chers et les gens demandent  - peu importe leur langue - de baisser les loyers. Nous voulons représenter cette unité, au-delà des langues et origines, pour une politique plus sociale et écologique. Je veux rassurer nos électeurs : ils pourront toujours voter pour le PTB ou pour le PVDA. Nos listes n'ont pas été refusées. Le fait que nous déposons deux listes régionales PTB et PVDA ne pose pas de problème pour le bureau électoral. Par ailleurs, nous l'avons fait déjà en 2009. »