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Les sous-investissements dans l’enseignement touchent CERIA. Le PTB interroge les pouvoirs organisateurs à la Cocof.

Les sous-investissements dans l’enseignement touchent CERIA. Le PTB interroge les pouvoirs organisateurs à la Cocof.

Depuis plusieurs mois, des travaux de rénovation des bâtiments du campus du CERIA/COOVI sont en cours et devraient s’étendre sur plusieurs années. Cela entraîne divers désagréments et nuisances que professeurs, élèves et étudiants subissent. Une goutte qui a fait déborder le vase de tout ce qui dysfonctionne. “Les enseignants exigent des solutions. Le PTB interroge les pouvoirs organisateurs et soutient le personnel.” réagit Elisa Groppi, élue PTB au parlement de la communauté française.

Le mercredi 13 novembre, dès le matin, une poussière anormalement dense et une forte odeur chimique envahissent les couloirs du bâtiment 3 de l’Institut Emile Gryzon. Bruits, boue et poussière sont le quotidien du deuxième plus grand campus de Bruxelles. Lorsque les professeurs arrivent à 8 heures, la poussière a déjà gagné tous les étages.

Malgré leur inquiétude, les professeurs et les élèves entrent dans les classes. Très vite, des problèmes respiratoires se manifestent, une élève fait une importante crise d’asthme, un professeur doit utiliser quatre fois son puff de « Ventolin » pour réussir à terminer son cours. Elèves et professeurs ont les yeux qui piquent, qui pleurent, certains toussent, ont du mal à respirer. Dans les couloirs on ne voit pas bien tant le brouillard de poussière est fort. La direction finira par faire évacuer le bâtiment… le lendemain, soit 24h plus tard, à la demande d’une délégation de professeurs qui ne peuvent plus travailler dans ces conditions. 

La question de la composition de cette poussière se pose. Contenait-elle de l’amiante ? Un test bon marché est réalisé, pas sûr à 100%, bien que des émissaires de la Cocof soient dépêchés sur les lieux pour rassurer les professeurs. Ils tentent de répondre aux questions. Des arrêts de travail sont faits à la demande des syndicats. 

Par ailleurs, cet incident a été, pour beaucoup d’enseignants, la goutte qui a fait déborder le vase de tout ce qui dysfonctionne au bâtiment 3 : des chauffages tombés en panne il y a des années et qui n’ont jamais été réparés, des classes dans lesquelles il pleut dès que le temps est à la pluie, des vitres qui explosent, des rideaux déchirés… La liste est longue. Mais ce que les professeurs réclament en priorité, via leurs arrêts de travail, c’est d’avoir des toilettes pour les élèves au bâtiment 3. Car, depuis septembre, les toilettes élèves sont inaccessibles, obligeant les élèves à changer de bâtiment. De plus, le préau est lui aussi inaccessible, les élèves n’ont aucun lieu pour les récréations ou les moments où ils ne sont pas en classe.Du coup, les élèves sont dans les escaliers, ou dehors, sous la pluie. “Dans ces conditions il est impossible de travailler dignement. Comme ancien-enseignant je sais que des enseignants et des élèves doivent se sentir bien dans l’environnement scolaire. La liste de problèmes structurels qui trainent depuis si longtemps montre les dégâts des sous-investissements dans l’enseignement.”, réagit Elisa Groppi.

Le nombre de professeurs en arrêt maladie est énorme. On parle de près de 20 professeurs absents pour le mois d’octobre. Des ras-le-bol, des épuisements, mais aussi plusieurs professeurs accablés de problèmes respiratoires, allergies accrues, rhumes interminables, toux, démangeaisons, maux de tête…Pour beaucoup d’entre eux la coupe est pleine.

400 élèves fréquentent ce bâtiment... sans toilettes. Les plus proches se trouvent ailleurs, à 8 minutes à pied. Les professeurs demandent depuis des mois l’installation de toilettes provisoires de chantier. Mais rien ! Pas plus que le préau. Avec ce froid et l’hiver qui est à nos portes, il est révoltant de laisser les ados dehors, sans même un endroit pour s’abriter. 

C'est pourquoi Elisa Groppi demandera à la Ministre de l'enseignement si le personnel est ou va être mis au courant de la durée des travaux et du phasage des interventions qui peuvent déranger les cours. Elle demandera également s’il est prévu, dans les rénovations, la création de toilettes pour les élèves. Et si les problèmes de chauffage et ceux liés au chantier (rideaux, poussière, bruit) seront pris en main dans le plan de rénovation du site.