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Licenciement abusif chez Kone: 

Licenciement abusif chez Kone:

La direction de Kone, entreprise finlandaise basée à Bruxelles et spécialisée notamment dans les ascenseurs et portes de garage, a décidé lundi de licencier pour motif grave le délégué syndical porte-parole de la FGTB. Le motif avancé par la direction est que le délégué ne portait pas sa casquette de sécurité alors qu’il faisait particulièrement chaud et qu’il n’y avait pas de danger direct.

 

« Ce licenciement est scandaleux », déclare Maria Vindevoghel, nouvelle députée fédérale PTB et ancienne syndicaliste à la Sabena.
« On utilise un faux motif pour éliminer un délégué qui dérange la direction parce qu’il se bat pour des conditions de travail dignes pour les travailleurs de Kone. Il est temps que les délégués syndicaux de notre pays soient bien mieux protégés légalement. C’est une question démocratique essentielle ».

La direction n’en est pas assez à son coup d’essai. Elle a déjà essayé de licencier à deux reprises des délégués de cette manière afin d’affaiblir les travailleurs. « La tentative actuelle de la multinationale finlandaise montre que la protection actuelle des représentants syndicaux n’est pas suffisante. Trop souvent, de nombreuses directions décident simplement de payer des indemnités afin de se débarrasser d’eux », explique Maria Vindevoghel.

C’est pourquoi le PTB réintroduira sa proposition de loi visant à renforcer la protection des représentants syndicaux. Elle contient notamment la nullité du licenciement si le travailleur a obtenu gain de cause devant un tribunal du travail. La direction aurait donc l’obligation de réintégrer le délégué sous peine d’astreintes. Ce système s’inspire de ce qui se fait chez nos pays voisins en matière de protection des délégués.
 « A un an des élections sociales, il est urgent de faire adopter une telle loi en Belgique. Elle permettrait de limiter les attaques que subissent les syndicalistes tous les jours. »

« Les travailleurs ont raison de se battre contre cette attaque inacceptable de la direction. Celle-ci tente de museler les travailleurs en s’attaquant directement à leurs représentants. Nous apportons notre soutien total au personnel de Kone », termine Maria Vindevoghel.