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Pass sanitaire à la française pour aller au café : pour le PTB c’est non - PTB Bruxelles

Pass sanitaire à la française pour aller au café : pour le PTB c’est non - PTB Bruxelles

Face au retard de la campagne de vaccination à Bruxelles, le gouvernement Vervoort va imposer un pass sanitaire dans les lieux de la vie quotidienne, comme les cafés ou les restaurants. Pour le PTB, c’est toujours la même stratégie du gouvernement bruxellois : ne pas mettre les moyens suffisants pour que la vaccination avance et reporter la faute sur la population.

Photo : biphop / Flickr

Françoise De Smedt, cheffe de groupe au parlement bruxellois : "Nous ne sommes pas pour le pass sanitaire à la française qui est à la fois l'aveu d'un échec et une politique qui risque de diviser et d'exclure encore plus toute une partie de la population. L’instauration d’un pass sanitaire à la française cache un problème structurel qui existe depuis longtemps: le manque de développement de la première ligne et de l’accès aux soins de la population bruxelloise. 4 personnes sur 10 n’ont pas de généraliste en région bruxelloise. La crise du covid a montré l’urgence d’avoir cette première ligne renforcée. Il est temps que le gouvernement bruxellois développe un plan ambitieux pour que toute la Région bénéficie d’une couverture médicale de qualité. Cela représente l’ouverture de plus d’une centaine de maisons médicales, sans quoi on revivra le même genre d'inégalités lors des prochaines crises.”


Et d’ajouter : “Il existe une méfiance très grande des gens à se faire vacciner et ce sont les personnes de confiance avec des discussions en face à face qui peuvent aider à convaincre. On voit dans nos maisons médicales de Médecine pour le Peuple que c'est une discussion avec chaque personne, qu'il faut pouvoir être réellement à l'écoute, répondre aux questions et aux craintes.”


Et de poursuivre : “Seulement, sur le terrain, les maisons médicales reçoivent trop peu d’informations. Certaines reçoivent simplement un flyer, d’autres une offre de formation de dernière minute à laquelle les médecins ne peuvent pas participer, dans le meilleur des cas la campagne est perçue comme une campagne d’une maladie infectieuse classique. Il faut une campagne qui implique beaucoup plus la première ligne en l’aidant aussi avec des outils de sensibilisation adaptés”.


Pour la députée du PTB c’est à nouveau la population qui est pénalisée alors que le gouvernement ne met pas assez de moyens en place : “Il n’y a que 5 vacci-bus, pourquoi ne sont-ils pas multipliés par deux ou trois ? Pourquoi ne pas en poster devant plus de magasins ? Seulement quelques pharmacies ont été impliquées, pourquoi ne pas généraliser plus ce dispositif ? Les pharmaciens sont aussi des personnes de confiance dans les quartiers. Pourquoi ne pas profiter des contrats locaux social-santé pour impliquer d’autres acteurs de terrain proches des gens ? Il y a encore des possibilités pour avancer. Au lieu de cela le gouvernement va diviser la population, créer des tensions et en fait faire pire que mieux par rapport à la méfiance des gens.”