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Samusocial : le rapport de la commission est insuffisant pour éviter un nouveau scandale

Samusocial : le rapport de la commission est insuffisant pour éviter un nouveau scandale

Dans l'état actuel, le rapport de la commission d'enquête ne va pas assez loin pour nous protéger d'un nouveau scandale.

C'est pour cela que le PTB a déposé trois amendements au rapport de la commission : sur le statut privé de ce type d'asbl, sur le contrôle démocratique et sur la représentation des travailleurs dans le CA. En premier lieu, le samusocial doit revenir dans le giron du public. Deuxièmement, un vrai contrôle démocratique et citoyen doit être garanti via le droit de regard et d'interpellation. Enfin, il faut assurer la représentation des travailleurs mais aussi des bénévoles et des usagers au sein du CA pour un contrôle démocratique et participatif dans les décisions.

Le rejet de nos amendements montre qu'il n' y a pas de volonté politique pour remettre en question le système actuel qui permet d'échapper à tout contrôle démocratique.

Le statut d’asbl privée est incompatible avec les missions d’intérêt général. Il faut que ces asbl privées reviennent dans le giron du public. Mathilde El Bakri déclare : « Si l’aide aux sans-abris avait été gérée par les services communaux, ceux-ci auraient pu assurer une série de balises élémentaires ».

Cependant, le PTB soutient les avancées positives formulées dans les recommandations du rapport. La députée de gauche poursuit : « Nous soutenons les recommandations telles que la suppression et le remboursement des jetons de présence perçus de manière illégitime, celle qui conditionne l'octroi des subventions au respect des législations du travail et de la sécurité sociale ou encore celle sur le cumul des mandats. Mais pour le reste, le rapport de la Commission d’enquête nous ont laissé un goût de (beaucoup) trop peu et les recommandations faites au nom du bureau sont plus qu’insuffisantes »

Le scandale du samusocial n'est pas un accident, c'est la faillite d'un système, c'est le résultat d'une façon de faire « entre soi », de faire de la politique quimélange une absence totale d'éthique et une version privatisée d'un service d'intérêt public qui permet à quelques individus de s'enrichir honteusement sur le dos de la collectivité et d'échapper au contrôle démocratique.