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Sans-abrisme : “Il faut ouvrir en urgence des places d’accueil dans des centres et des hôtels"

Sans-abrisme : “Il faut ouvrir en urgence des places d’accueil dans des centres et des hôtels

Vu les températures, le PTB appelle le gouvernement bruxellois à débloquer une partie de la réserve budgétaire covid. Selon le parti de gauche, il faut ouvrir en urgence plus de places d’accueil, notamment dans les hôtels.

(photo : Dierk Schaefer)

Françoise De Smedt, cheffe de groupe PTB au parlement bruxellois, interpelle le ministre Alain Maron sur l’urgence de la situation : “Le système d’accueil des sans-abris est à sa capacité maximale, et pourtant il manque encore 1000 places. Avec ces températures mortelles, il faut agir de manière urgente : ouvrir plus de centres et réquisitionner plus d’hôtels, dont ceux qui avaient été ouverts pendant la première vague. Il y a encore des budgets covid de réserve qu’on a votés et qui n’ont pas encore été affectés. Vendredi au parlement, nous demanderons à nouveau que le ministre Maron débloque ces fonds de toute urgence.”

Pour le PTB, il faut aussi une vision de plus long terme. Françoise De Smedt : “En fait quand il fait froid, c’est déjà trop tard. Les budgets de la Région restent focalisés surtout sur la période hivernale. La plupart des centres ouverts actuellement vont déjà fermer fin mars. Or c’est en faisant un travail de long terme avec les personnes sans-abris qu’on obtient des résultats pour les sortir de la rue. Les associations font un travail formidable. Mais actuellement les résultats restent insuffisants vu le manque de moyens pour une politique plus structurelle. Il faut donc plus de centres qui soient ouverts toute l’année et ouverts en journée, avec plus de personnel pour un accompagnement personnalisé, et aussi plus de housing first pour favoriser l’autonomie.”

Françoise De Smedt conclut en rappelant la mesure phare du PTB concernant les loyers : “Nous voulons aussi nous attaquer aux causes. C’est pourquoi nous avons introduit au parlement une proposition d’encadrement des loyers. Les loyers augmentent bien plus vite que les salaires à Bruxelles. Les faire baisser est une nécessité pour éviter aux familles de tomber dans la pauvreté et de se retrouver à la rue.”