La commission mobilité du parlement bruxellois a voté une réforme de la politique de stationnement. Elle ouvre la voie à l’augmentation des tarifs et des amendes prévue par le gouvernement, et contient des mécanismes pour augmenter les recouvrements de ces amendes. Le PTB vote contre et dénonce “une pompe à fric qui pénalise les travailleurs sans alternative”.
Youssef Handichi, député bruxellois pour le PTB : “Le gouvernement PS-Ecolo-Défi supprime des places de stationnement et augmente les tarifs en voirie, des cartes riverains et des redevances. Il va en plus accélérer le recouvrement des amendes sans plus devoir passer par la justice, alors qu’il y a déjà beaucoup d’abus - comme on le voit avec la scancar - et qu’il est déjà très difficile de contester les amendes. En réalité, tout est fait pour piéger les ménages et les travailleurs qui n’ont pas d’alternatives à la voiture. Comment faire lorsqu’on doit amener ses enfants chaque matin dans des écoles différentes ? Comment faire lorsqu’on travaille à horaires décalés ? Comment faire lorsqu’on est une personne âgée ou qu’on habite en dehors de Bruxelles loin des transports ? Cette politique n’amène aucune solution en termes de mobilité, elle vise simplement à augmenter les recettes des pouvoirs publics. C’est une fiscalité très injuste socialement.”
Et de conclure : “La voiture individuelle n’est pas l’avenir pour la mobilité et l’environnement. Mais une partie des ménages aura toujours besoin d'une voiture, en fonction de leurs contraintes personnelles. Ces ménages ne peuvent pas être punis pour cela. L’avenir, ce sont les solutions collectives : le développement des transports en commun, le transport scolaire organisé, la gratuité, l’élargissement de la zone MTB, le RER, etc. Pour le stationnement, il faut ouvrir aux riverains les parkings commerciaux, ou privés le soir et le weekend par exemple. Ce n’est que comme ça qu’on peut avoir un changement pour la mobilité à Bruxelles.”
